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POURQUOI UNE CHAÎNE NATIONALE DE SERVICE PUBLIC DE TOUS LES PATRIMOINES

FINANCÉE PAR LA CONTRIBUTION AUDIOVISUELLE.

Par nature, une telle télévision ne peut-être une chaîne privée.
Car une chaîne nationale privée est financée presque exclusivement par la publicité.
Et la publicité impose ses standards de durée des programmes.
Ainsi le quart d’heure (temps d’un feuilleton) doit durer 13’, la demi-heure 26’, l’heure 52’, afin de faire la place aux créneaux publicitaires.

Or, la grande majorité des centaines de milliers de films et de programmes qui sont dans les archives et qui ont été produits et réalisés principalement par le Service public avant l’apparition de la publicité, ne correspond pas à ces standards :
Le quart d’heure est de 15’, la demi-heure 30’, l’heure 60’ ; et encore à peu près, car il était d’usage de dépasser en plus ou en moins ces durées.

Et les écarts d’horaires étaient régulés et compensés par les célèbres « interludes » qui permettaient de respecter les horaires communiqués aux téléspectateurs par la presse.

De plus, il est juridiquement impossible de reformater ces archives sans l’accord des ayants-droit, et sans les dénaturer.

En conséquence, la grande majorité des programmes d’archives, tous genres confondus, serait de facto, exclue de l’antenne (une véritable censure pour des raisons économiques).

Des tentatives ont existé par le passé pour la création de chaînes privées nationales du patrimoine, lors de l’attribution par le CSA des premières chaînes sur la TNT. Elles étaient, de fait, intéressées plus particulièrement par le seul genre qui permet le tronçonnage des programmes pour faire place à la publicité sans trop de difficultés, à savoir les variétés, les chansons, et la musique.

Elles ont été rejetées par le CSA.

Le financement de cette chaîne sera donc essentiellement public et de préférence issu de la contribution audiovisuelle. Un complément pourrait venir de la publicité institutionnelle et d’une certaine forme de parrainage et de mécénat.

Le modeste budget nécessaire pour « la chaîne du Patrimoine » est de l’ordre de 45 millions d’euros, ce qui représente 1,50 euro ajouté à la contribution, soit (1,29% du montant total actuel).

Ceci représente environ le prix d’un seul et unique café pris au comptoir, d’un exemplaire d’un journal, ou le 10ème du coût d’un seul DVD, en échange chaque année de 8760 heures de programmes d’une grande diversité et richesse culturelle.